Appellation des plantes dans les anciens grimoires

Certains d’entre vous aiment lire les anciens grimoires qui donnent des recettes de rituels ou autres. Mais vous vous êtes aperçu que parfois, il est un peu compliqué de trouver les ingrédients.
Parfois c’est parce que les appellations utilisées ne parlent pas réellement de la même chose. Je vous donne donc les équivalences quand il s’agit de plantes.
Appellation des plantes dans les anciens grimoires
- Aile de chauve souris : houx
- Arbre a concombre : Magnolia
- Arbre a fraises : Arbousier
- Arbre a pain : Aubépine
- Arbre au 40 écus : Ginkgo
- Arbre des conseils : Ficus
- Acajou a pomme : Anacardier
- Amour en cage : Alkékenge
- Arbre de mastic : Pistachier lentisque
- Arrête- bœuf : Ononis ou Bugranes
- Bouillon blanc : Molène thapsus
- Bouillon -noir : Molène noire
- Barbe de capucin : salade de racine de chicorée sauvage
- Barbe de chèvre : Chèvrefeuille
- Barbe de Jupiter : Joubarde
- Bec de grue : Géranium herbe a robert
- Benjoin français : Impératoire
- Bec d’oie : Potentilles
- Berbéris : Epine vinette
- Blé de Barbarie : Sarrasin
- Blé des incas : Amarante
- Belle dame : Belladone
- Bile Humaine : Seve de navet
- Bois de mai : Aubépine
- Bois de vie,Bois saint : Bois de gaïac
- Bourreau des arbres : Lierre grimpant
- Bourse a Berger, Bourse de capucin, Bourse de judas : Bourse à pasteur
- Bouton d’or : Renocule,Ficaire
- Brosse à cheveux : Prêle des marais
- Buisson Ardent : Fraxinelle
- Bonhomme : Molène thapsus
- Bonnet de grand prêtre : Arum tacheté
- Bouton noir : Belladone
Les grimoires anciens regorgent de mystères et de secrets, et parmi eux, les appellations des plantes tiennent une place particulière. Ces noms, souvent poétiques, symboliques ou métaphoriques, étaient utilisés pour désigner des plantes aux vertus spécifiques sans forcément en révéler l’identité exacte. Cela permettait parfois de protéger les recettes de magie ou d’éviter que des connaissances botaniques précieuses ne tombent entre de mauvaises mains.
Ces noms évoquent souvent des images saisissantes ou des croyances populaires, mais peuvent prêter à confusion pour les lecteurs modernes. Comprendre ces appellations est donc essentiel pour décrypter les recettes de rituels ou les préparations magiques. Voici un guide des noms anciens et leurs équivalences botaniques actuelles.
Pourquoi ces appellations mystérieuses ?
Dans les temps anciens, les plantes n’étaient pas seulement des ressources naturelles. Elles incarnaient des symboles, des croyances, et parfois même des entités mystiques. Les noms poétiques des plantes dans les grimoires peuvent avoir plusieurs fonctions :
- Cacher le vrai nom : Protéger les recettes magiques des profanes ou des mal intentionnés.
- Représenter un symbole mystique : Les noms font souvent référence à des qualités spirituelles ou à des mythes. Par exemple, « Belle dame » pour la belladone symbolise à la fois la beauté et le danger.
- Simplifier la transmission orale : Les noms imagés étaient plus faciles à mémoriser, surtout dans des contextes où l’écrit était rare.
Anecdotes sur certaines appellations fascinantes :
- « Belle dame » (Belladone) :
La belladone, bien connue pour ses propriétés toxiques, tire son surnom d’une pratique ancienne. À la Renaissance, les femmes utilisaient des gouttes de belladone pour dilater leurs pupilles et paraître plus séduisantes. D’où son surnom qui évoque une beauté fatale. - « Amour en cage » (Alkékenge) :
Ce nom poétique fait référence à l’enveloppe rougeâtre qui entoure son fruit, semblable à une cage. Associée à l’amour secret et aux passions cachées, cette plante était souvent utilisée dans des sortes d’amour. - « Bourreau des arbres » (Lierre grimpant) :
Cette appellation évoque la nature envahissante du lierre, qui peut étouffer les arbres en s’accrochant à leur tronc et en bloquant leur accès à la lumière. - « Buisson ardent » (Fraxinelle) :
La fraxinelle dégage des vapeurs inflammables par temps chaud. Cette particularité a inspiré son nom, qui rappelle le buisson ardent biblique. - « Brosse à cheveux » (Prêle des marais) :
La prêle des marais était utilisée pour nettoyer et polir les objets en raison de sa texture abrasive. Son surnom reflète cette utilisation pratique.
L’importance des plantes dans les rituels :
Les plantes ont toujours joué un rôle central dans les pratiques ésotériques. Elles étaient utilisées pour :
- Créer des élixirs ou potions : Les grimoires décrivaient souvent des décoctions à base de plantes pour des guérisons ou des sortes.
- Ancien des talismans : Certaines plantes, une fois séchées ou réduites en poudre, étaient insérées dans des sachets ou des amulettes pour attirer la chance ou repousser les énergies négatives.
- Tracer des cercles magiques : Des plantes comme la belladone ou le bois de gaïac étaient brûlées ou disposées pour délimiter des espaces sacrés.
Les plantes et leurs symboles dans les grimoires :
Chaque plante avait une signification spirituelle ou symbolique particulière, en fonction de sa forme, de sa couleur ou de ses usages. Par exemple :
- Le houx (« Aile de chauve-souris ») : Symbole de protection et de force. Utilisé dans les rituels pour éloigner les mauvais esprits.
- L’aubépine (« Bois de mai ») : Considérée comme sacrée, elle était utilisée pour la protection des maisons et pour célébrer le printemps.
- La belladone (« Belle dame ») : Associée à la transformation et à l’invisible, elle était utilisée pour explorer les mondes spirituels.
Plonger dans les grimoires anciens, c’est voyager dans un univers où la nature et la spiritualité se mêlent étroitement. Chaque plante, avec son appellation poétique, porte en elle une part de mystère et de sagesse oubliée. En redécouvrant ces noms et leurs équivalences, vous rétablirez un lien avec une époque où la magie et la nature ne faisaient qu’un. Que cette liste vous aide à décrypter les anciens rituels et à explorer le monde mystique des plantes avec curiosité et respect.