Définition de la wicca

La wicca

Définition de la wicca

La wicca est une foi, une spiritualité qui s’intéresse à la Nature.

Le Divin est cette Nature divisée en deux concepts : le Dieu et la Déesse.

Le croyant révère ces entités à travers les différents aspects qu’ils peuvent incarner et les cycles naturels (saisons, lunes, etc.). Le wiccan peut pratiquer ou non la Magie, l’exercice de ces forces divines.

Les fondements de la Wicca sont basés sur la dualité du Divin entre un Dieu et une Déesse. Mais cette dualité ne s’oppose pas comme le Bien et le Mal, incarnés par Dieu et Satan chez les chrétiens. Le Dieu et la Déesse Wicca sont une dualité complémentaire et non antagoniste qui s’accepte dans son intégralité car elle est la Vie.

Le Dieu et la Déesse sont tous deux le positif comme le négatif. La Wicca a donc pour particularité de rejeter le caractère d’analyse de certains autres cultes. Il n’y a pas de bien, pas de mal qui sont le salut ou la damnation. Il y a le clair et le sombre qui sont des aspects de la couleur de la Vie.

Les wiccans vivent avec ces deux composantes. Il s’agit de trouver le point d’équilibre qui permet de vivre convenablement, c’est à dire de ne pas être trop dans le clair qui serait la naïveté des sentiments positifs qui sapent la raison ; et pas trop dans le sombre qui sont les sentiments négatifs qui altèrent le jugement moral.

Les Dieux peuvent représenter par des noms et des aspects différents divers degrés et différentes formes d’états mentaux : ils sont associés à un degré de sombre, un degré de clair dans la source Divine qui anime la Nature. C’est pour cela que l’on parle de déesse sombre par exemple.

Attention, deux mises en garde : ce n’est pas parce que clair et sombre ne sont pas assimilés directement à bien et mal que les wiccans n’ont pas de conscience morale. Ils ont le respect de la vie. De plus, une déesse sombre n’est pas forcément une déesse du mal comme les esprits pourraient le penser. Elle représente un aspect de la vie qui peut toucher à un moment donné : tristesse, vengeance, colère,… et aider à apprivoiser cette part de nous-même pour ne pas se laisser submerger. C’est en connaissant les choses, qu’elles sont le moins dangereuses.

Les Wiccans honorent donc, deux grands principes de divinités qui sont le Dieu et la Déesse. On les appelle aussi le Grand Dieu et la Grande Déesse, car ils représentent des entités complètes et finies. Pour faire simple, tous les Dieux des autres Panthéons, peu en importe l’origine, ne sont qu’une facette de ce Dieu.

De même, toutes les Déesses ne sont qu’une infime partie de la Déesse. Ainsi toutes ces facettes composent le Grand Dieu et la Grande Déesse. C’est l’idée d’aspects clairs et d’aspects sombres présentée ci-dessus.

Le Dieu est parfois appelé Dieu Cornu. En ce qui concerne ce qualificatif, ce n’est en aucun cas Satan comme certains le prétendent, par ignorance ou par médisance.

Pour croire en Satan, il faut être chrétien, puisque seuls les Chrétiens croient en l’opposé mal de Dieu le bien. En précisant cela, je détruits le cliché pesant qui associe Wicca et Satanisme : ces deux cultes n’ont rien en commun comme vous pourrez le constater.

De plus, dans la Wicca, les notions de bien et de mal sont indépendantes du Divin. Elles sont surtout, un point de vue moral à échelle humaine. Le Dieu est parfois appelé le Chasseur, sous certaines de ses représentation les plus communes. Le Dieu est le gardien de la vie sauvage (son aspect clair), mais il est aussi celui qui la détruit (son côté sombre). Son symbole est l’astre solaire.

La Déesse, parfois appelée la Mère, a quatre représentations liées aux différentes phases de la lune. Une jeune vierge, une jeune femme, une vieille femme et la mort. C’est la lune croissante, la pleine lune, la lune décroissante et la nouvelle lune. Elle aussi est une déesse aimante dans son aspect clair, mais comme tout, elle est dualité et possède un aspect sombre. Lorsque la Nature est violente, c’est cet aspect qui se manifeste.

Les Divinités symbolisent les énergies mâles et femelles qui existent en équilibre partout autour de nous. Ainsi, les Wiccans croient que l’esprit du Dieu et de la Déesse se retrouvent dans toutes les choses vivantes : dans les arbres, la pluie, les fleurs, la mer, nous, etc.

Cela signifie que chaque Wiccan se doit de traiter ses semblables et tous les êtres de la Terre, comme des aspects du Divin. Cela signifie que les Wiccans honorent et respectent la vie dans toutes ses diverses expressions. La vie tout entière est perçue comme un flot constant d’énergies positives et négatives, qui se mêlent, pour créer l’équilibre de la vie. (NB : Certains vont même jusqu’à s’appuyer sur le fait que tout est constitué d’atomes en mouvement, pour justifier de la présence universelle de l’énergie. Ce qui est dénué d’énergie est mort et inerte. La Déité est donc partout puisqu’elle est contenue dans le vivant, dans ce qui évolue spatialement et temporellement.)

De part ce respect immuable et naturel, les Wiccans vénèrent la Nature, contenue et contenant les Divinités, en célébrant les cycles du soleil, les cycles de la lune, et autres cycles naturels qui régissent notre univers.

Les Wiccans regardent à l’intérieur d’eux-mêmes pour trouver les cycles qui correspondent à ceux du monde naturel. Ils gardent cette conscience dans leur intériorité ou l’expriment dans leur pratique. Chacun est libre de faire comme il le sent sur ce point. Toujours est-il que, quiconque se prétendant wiccan a cette conscience du Dieu, de la Déesse, de la vie, des cycles dans la Nature et du respect pour cette vie. Ce respect n’induit pas un ébahissement total et abruti pour toutes les choses qui se présentent à nous. Certes, l’émerveillement naturel est l’une des clefs, mais il faut savoir ne pas tomber dans les travers du ridicule en en faisant le seul moteur de la foi. De la contenance, du recul et de la réflexion sur ce que l’on est, ce que l’on veut et ce que l’ont peut, dans la démarche spirituelle, paraît essentiel pour pouvoir perdurer dans le cheminement personnel. C’est un art de vivre, une façon de penser qui doit transparaître, non pas nous contrôler totalement.

Les Wiccans reconnaissent parfaitement qu’il existe plusieurs voies pour accéder au Divin. Les Wiccans ne jugent pas les autres religions et les acceptent tant qu’elles ne prônent pas de faire de tort à autrui, et qu’elles ne cherchent pas à salir l’image de la Wicca.

Les Wiccans croient d’abord en la Liberté et la Tolérance : ils ont choisi de ne pas considérer leur religion comme « la seule vraie religion », mais comme un des chemins qui mènent au centre. Ils ne convertissent pas de nouveaux membres à leur Art, ni ne font de publicité. Ils croient que quiconque est fait pour cette voie, la trouvera à travers ses propres recherches.

La Hiérarchie

Un Wiccan ne peut être considéré que comme Wiccan, s’il se sent attaché aux croyances expliquées ci-dessus.

Il existe un nombre considérable de traditions qui ont basées leurs pratiques sur ces croyances en y greffant quelques particularités qui leurs sont propres.

Les Wiccans, solitaires en général, se créent leurs propres traditions. On les appelle traditions éclectiques. Le Wiccan solitaire est le seul qui peut savoir ce qu’il est, et donc ce qu’il doit faire pour atteindre une certaine harmonie. Il ne sera pas forcément comblé aussi efficacement par une tradition moins flexible au sein d’un coven (groupe de Wiccan partageant la même tradition).

Il arrive un moment où les solitaires veulent sortir de leur solitude. Ils peuvent alors partager, pratiquer les rites en coven.

Les wiccans ont un commandement : « Fais ce que tu veux tant que tu ne fais de mal à personne ». Cette phrase très simple énonce un ordre. C’est une invitation à la maîtrise et à la réflexion avant d’accomplir quoi que ce soit.

Certains wiccans croient en la loi du triple retour qui édicte que « Le bien que tu feras te sera rendu trois fois, le tort que tu feras te sera rendu trois fois. » Elle ne concerne pas seulement les actes magiques comme beaucoup le croient, mais aussi les gestes de tous les jours. Tout changement a des conséquences en magie. De même, dans la vie de tous les jours, la manière dont nous traitons les autres affecte leur manière d’être avec nous et donc ce qu’ils nous rendent des bienfaits ou des méfaits accomplis envers eux. Oublions les ingrats qui ne rendent pas forcément le bien pour le bien.


Des lieux de Culte

Les Wiccans n’ont pas d’église créée spécifiquement pour la vénération des Dieux. Le temple se trouve dans la nature, parmi les créations du divin.


Les célébrations

Il y a huit fêtes qui rythment la Wicca, on les appelle Sabbats. Elles ne sont en aucun cas obligatoires. Ces fêtes sont une étape dans le cycle de l’année.

1. Yule : Correspond au solstice d’hiver (environ le 21 décembre). C’est le moment le plus sombre de l’année, là où la nuit domine le plus le jour. Les Wiccans célèbrent le retour promis de la lumière après cette obscurité. C’est en ce jour que naît le Dieu sous sa forme d’enfant de lumière et qu’il croîtra pour nous apporter le printemps, puis l’été.

2. Imbolc : Le 1er février (dans certaines traditions, cet événement se célèbre du 1er au 15 février). Fête de la Déesse dans son aspect Reine Vierge. Réveil de la vie et de la lumière, car le Dieu grandit. Et même si l’hiver domine encore, nos jours se rallongent.

3. Ostara : équinoxe de printemps (environ le 21 mars). Célébration de la fertilité, de l’équilibre, de l’harmonie, de la croissance. Le chagrin se change en joie, la pauvreté se change en abondance.

4. Beltaine : Dans la nuit du 30 Avril au 1er Mai. Mariage de la Déesse avec le Dieu soleil Roi. C’est le moment de communication avec les esprits de la Nature. Par tradition, les Wiccans allument un grand feu et ils se réjouissent des présents que leur offre la Déesse dans la Nature.

5. Litha : Solstice d’été (environ 21 juin). C’est le jour le plus long, celui où la lumière nous illumine le plus. Les Wiccans célèbrent la vie et le triomphe de la lumière. Mais une part de l’être même, reste consciente des ténèbres que présage la fin de jour.

6. Lammas : Le 1er Août. C’est le début de la récolte, la plénitude de la vie, de la terre généreuse.

7. Mabon : Equinoxe d’automne (environ le 22 septembre). C’est le repos après le travail des récoltes. C’est la satisfaction du travail accompli, de la récolte et de ses bienfaits.

8. Samhain : C’est le passage d’une année à l’autre. Cette célébration est plus connue sous le nom d’Halloween. Dans la Wicca, Samhain, qui a lieu dans la nuit du 31 octobre au 1 novembre, est l’aboutissement de l’année précédente. Le Dieu se sacrifie pour qu’il puisse renaître de la Déesse, nous offrant une nouvelle année.

Les esbats quand à eux sont les célébrations du cycle lunaire. On y distingue deux étapes importantes, la nouvelle Lune, ou lune Noire ; puis la Pleine Lune. La Pleine Lune est célébrée de diverses manières mais elle symbolise toujours la plénitude. La Lune Noire correspond à la mort et au renouveau. On enterre ce qui doit l’être pour recréer ce qui doit être recréé.

Les rites de passage

Wiccaning : Le Wiccaning est un baptême wiccan qui peut se faire à la naissance d’un enfant ou plus tard. Le grand-prêtre et la grande-prêtresse présentent l’enfant au Dieu et à la Déesse. C’est souvent l’occasion d’employer le prénom wiccan de l’enfant. Les enfants sont libres de choisir leur religion plus tard. Les cérémonies varient largement d’un groupe à un autre. Les Parrains et Marraines peuvent également être présentés aux forces spirituelles.

Rite de passage d’adolescence : Le rite s’effectue généralement lorsque l’adolescente arrive à l’âge d’avoir ses règles, ou lorsque l’adolescent a ses premiers « rêves mouillés ».

Annonce ou Salut : Ce rituel accueille un enfant au sein d’un groupe de pratique, et prend habituellement place aux environs des 13 ans de l’enfant. Le célébrant choisit officiellement sa voie.

Mariage : D’après une expression en vieux norrois : cérémonie de mariage durant laquelle un ruban est noué autour des mains jointes des époux. Le mariage peut se faire entre conjoints de même sexe ou de sexe opposé, selon la tradition que suit le groupe. Le mariage se fait pour une période donnée, habituellement un an et un jour. Au bout de cette période, le couple choisit si oui ou non il veut continuer d’être uni par le Handfasting. S’il choisit de poursuivre la relation, un autre Handfasting est célébré, à nouveau pour une période donnée. Le second Handfasting a généralement une durée de 5, 7 ou 9 ans, ou pour cette vie et les vies futures. Les participants peuvent choisir de se promettre l’un à l’autre, de manière pragmatique, « tant que l’amour durera », au lieu du standard « jusqu’à ce que la mort nous sépare ».

Divorce (Handparting) : Le divorce peut aussi être pratiqué, si au bout de la période du Handfasting, le couple a décidé de ne pas renouveler leur relation. Le Handparting est réalisé avec l’intention de permettre au couple de se séparer amicalement dans l’amour et l’harmonie.

Cérémonie de remémoration ou Requiem : Les wiccans peuvent aussi pratiquer une cérémonie de remémoration à la mort de quelqu’un. Cela peut être une cérémonie très simple ou très élaborée. Pour les Wiccans, la mort est comme l’accomplissement d’un cycle et le début d’un autre. C’est donc un moment de célébration plutôt qu’un moment de deuil. Un rite funéraire n’est pas complet sans une grande fête, avec du vin, de la nourriture, de la musique, de l’amitié. Les gens se réunissent pour partager les mémoires du disparu. Comme dans tout rite de passage, la participation au rituel est ouverte à tous, indépendamment des préférences religieuses.
La plupart des Wiccans croient en la réincarnation. Les Wiccans croient que, lorsque un individu meurt, il revient sur terre pour continuer à apprendre les leçons de la vie matérielle, que la seule vie spirituelle ne permet pas d’atteindre. Plus une âme « vit » et évolue, plus elle s’élève.