Rituel de la semaine :
Plusieurs recettes associent la benoîte aux pratiques de l’amour. La première ne concerne que les hommes. Si, comme les indiens d’Amérique le faisaient autrefois, les hommes extraient le jus de la racine pour s’enduire le ventre, le tour de taille et les cheveux, l’odeur de girofle qui s’en dégagera devrait les rendre irrésistibles auprès de leur partenaire. Les femmes quant à elle choisiront les feuilles et les fleurs pour confectionner des sachets d’amour dans lesquels elles ajouteront de la lavande et de la rose ou du jasmin, sans toutefois mélanger trop de plantes, afin que le charme garde son efficacité. Le petit sac sera de préférence en coton, de couleur rouge, fermé par un ruban de la même teinte.
Anecdote magique :
La benoîte est affublée d’un certain nombre de légendes populaires. On lui a donné les noms d’herbe de notre dame, de racine bénie (tant elle est bienfaitrice), d’herbe du bon soldat, pour son usage dans les séances d’exorcisme ou d’herbe de sang, pour ses propriétés purificatrices.
En Angleterre, au temps de l’inquisition, les prêtres exorcisant des lieux infestés par le malin, commençaient leur cérémonie en brûlant un encens de combat, puis ils jetaient une racine de benoîte dans le feu. Si celle-ci se consumait de façon normale, on savait que les démons avaient fui. Mais quand certains s’attardaient, le « rhizome » se mettait à danser sur les braises en mugissant.
La plante :
La benoîte urbaine (Geum urbanum), pousse partout, le long des chemins et entre les pavés des villes et villages. Facilement reconnaissable grâce à ses fruits, des boules crochues qui s’agrippent aux vêtements, elle porte des fleurs jaune vif à 5 pétales qui rappellent celles du fraisier. Sa racine à l’odeur de clou de girofle, peut parfumer les plats et les boissons et être consommée en épice. Avant la floraison, les feuilles se mangent en salade ou cuites comme légumes.