Potion de la semaine :
La bavaroise, boisson revigorante a été introduite au café Procope à Paris, en 1700, grâce à des employés de la famille Wittelsbach, de la maison royale de Bavière. Retrouvez ce plaisir d’époque. Préparez d’abord un sirop de capillaire. Jetez 12 g de frondes dans 2 litres d’eau bouillante. Laissez infuser 12 heures. Ajoutez 2 kg de sucre et faites cuire en consistance du sirop. Pour conserver les arômes, versez le jus bouillant sur 1 grosse poignée de capillaire haché. Couvrez, laissez refroidir, filtrez et mettez en bouteille. Versez-en 1 cuillerée à soupe dans 1 tasse de thé au gingembre avec un peu de lait tiède, d’eau de fleur d’oranger et de miel. Fouettez pour faire mousser.
Anecdote :
Le capillaire tire son nom botanique du grec adiantos qui signifie « qui ne se mouille pas ». Une appellation fort à propos : ses frondes n’absorbent pas l’eau même lorsqu’on les trempe dedans. Et il ressemble tant à une chevelure gracile, qu’on le surnomme cheveux de Vénus.
Une vieille recette promet de vous rendre irrésistible au saut du lit. Plongez un bouquet de capillaire dans une cuvette d’eau de source avant de vous coucher. Laissez-le macérer toute la nuit. Le lendemain matin, lavez-vous avec cette infusion et accrochez au revers de votre vêtement un des pétioles que vous aviez mis à tremper. Vous serez transfigurée et vous sentirez absolument superbe.
La plante :
Le capillaire de Montpellier (Adiantum capillus veneris)
Fréquente en région méditerranéenne, la capillaire de Montpellier, fougère de la famille des pteridaceae, se rencontre en Corse, en Bretagne et en Franche comté. Son feuillage délicat à multiples frondes en forme d’éventails, oscille sous l’effet de la brise, à l’ombre des parois humides. Utilisée en phytothérapie dans le traitement des affections respiratoires, cette plante entrait autrefois dans la composition d’un sirop composant la bavaroise, une boisson inventée au XVIII° siècle.