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Le Loup / Les Poissons

Le Loup et les Poissons Le symbole animal du loup est le douzième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond en occident à notre signe astrologique des Poissons auquel il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. I. Une liberté en marge du monde Ce n’est qu’avec l’avènement du christianisme que le loup, comme nombre d’autres animaux nocturnes, a été diabolisé. Animal de meute ou loup solitaire, ce noble habitant des forêts fut longtemps respecté à juste titre : on pensera entre autre à « la louve romaine » qui fut la nourrice des fondateurs de Rome, Romulus et Remus et qui à ce titre à un rôle civilisateur de premier ordre dans la mythologie latine. Un peu plus tard, le loup fut assimilé à l’idée de sauvagerie. Encore que ce terme mérite d’être discuté : s’il est regrettable que le loup soit devenu le symbole de la cruauté ou de l’agressivité gratuite (surtout à travers les contes pour enfants), il est plus intéressant et surtout plus juste de le considérer comme la figure animale de la sauvagerie positive (à rapprocher de l’idée de « bon sauvage »), c’est-à-dire de ce qui ne peut être domestiqué, asservi. Car quand le loup est domestiqué, il devient chien mais n’est plus loup. Et n’est-ce pas précisément le fait que le loup refuse toute intégration dans la société humaine, dans la civilisation des hommes, qui l’a conduit à devenir une bête effrayante ? On sait bien en effet à quel point les attaques de loups contre l’homme sont rares, voir inexistantes en dehors des cas de rage lupine. Il faut donc voir dans la phobie de l’homme à l’égard du loup quelque chose de plus profond, de plus caché : la peur de ce qui échappe au contrôle humain, de ce qui reste profondément libre. On évoquera d’ailleurs à ce sujet plusieurs cas où des loups, pris par de cruelles mâchoires de piège ont préféré s’arracher la patte entravée plutôt que de rester prisonniers. Car le loup, c’est avant tout un symbole de liberté spirituelle, de cette part de notre âme que tous ceux qui ont été confronté à la torture ou à l’emprisonnement savent inaliénable. Et n’est ce pas cette part d’âme que rien ne peut nous retirer qui se reflète dans l’œil du loup, à la nuit tombée, en argentant son regard ? Plutôt souffrir, plutôt se mutiler soi-même qu’accepter de perdre sa liberté, voilà un des messages communs à la fois au loup totémique et au signe des Poissons. D’ailleurs, Fenrir, le loup géant de la mythologie scandinave ne véhicule pas d’autre message : enchaînés par les dieux (parce que dérangeant l’ordre divin, le dogme civilisateur), la prophétie annonce qu’il ne se libérera qu’à la fin des temps, à la fin du cycle. Le loup comme les Poissons constituent la dernière étape des roues de vie amérindienne et zodiacale : ils sont la fin du cycle, ceux qui brisent l’ordre monotone des choses et inaugurent un ailleurs, une nouvelle époque car ils sont par excellence reliés à une autre réalité, une autre dimension (plus spirituel à n’en pas douter) et c’est précisément ce qui les rend si différents. Les natifs du loup comme les natifs du Poissons vivent dans leurs mondes et quiconque essaie de les en arracher les condamne à mourir ou à se sentir aussi enchaînés que Fenrir. Les chamans amérindiens ne manquèrent pas non plus de noter l’aspect de dévouement et de sacrifice propre au loup. Animal grégaire, sa vie sociable est d’une grande richesse et d’une grande complexité tout comme celle des Poissons et, surtout jeune, il est prêt à payer de lui-même pour le bien de tous. En vieillissant, il n’est pourtant pas rare que, las des concessions sociales et de la hiérarchie, il finisse par s’isoler, s’exclure lui-même du groupe sans doute parce qu’il sent le temps de découvrir l’au-delà venu et qu’il sait devoir s’y préparer. Cela lui valu d’être très justement considéré comme un initiateur au sacré, un passeur entre le monde terrestre et le monde spirituel. Sa connaissance de l’âme humaine et des secrets de l’au-delà le fit même régner sur les morts, chez les algonquins par exemple. On se rappellera bien sûr du cri déchirant du loup qui hurle à la mort…ce qui est sans doute sa façon de parler avec les forces invisibles. II. Personnalité traditionnelle et conseil Ame libre, compatissante, dévouée, mystique, spirituel et grégaire mais rencontrant des difficultés à s’intégrer dans la norme, à faire preuve de réalisme, de fermeté ou de persévérance tant les choses de ce monde lui semblent souvent sans importance… Partenaires conseillés Pivert, Serpent et Ours Conseil du chaman Trouver plus de sens à la vie mais aussi à la mort, vous interroger de façon générale sur la réalité des choses et sur leur importance occupera sans doute une grande partie de votre vie. Ce qui permet à l’homme de dépasser sa condition charnelle (la musique, l’art, la poésie, la prière et parfois l’amour…) vous inspire mais attention de ne pas totalement perdre le sens du concret car à trop vous isoler, vous pourriez devenir un loup solitaire avant d’en avoir l’âge et cela ne manquera pas de vous faire souffrir.

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loutre

La Loutre / Le Verseau

La Loutre et le Verseau Le symbole animal de  la Loutre est le onzième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond à notre signe astrologique occidental du Verseau auquel il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. I. Sociabilité et autonomie La loutre adore la vie en groupe mais reste d’une nature méfiante et ne peut pas vraiment être considérée comme un animal grégaire. D’ailleurs, elle côtoie ses congénères par plaisir et non par nécessité : chaque individu se suffit à lui-même et chasse isolément sans avoir besoin de recourir au groupe bien que des alliances puissent être contractées temporairement dans ce but. C’est donc souvent davantage pour jouer (car c’est un animal joueur) et pour entretenir des rapports sociaux que les loutres –en dehors de la période où elles fondent une famille- se retrouvent et s’apprécient. On retrouve cette notion d’autonomie et « d’individualité altruiste » chez les natifs du Verseau. Un peu à la manière du dauphin, la loutre, aime s’ébattre dans l’eau et « s’amuser ». Elle peut d’ailleurs aussi glisser sur une pente ou jouer avec des pierres ou des morceaux de bois sans que cela ait un caractère nécessaire ou participe à sa survie. Elle compte donc parmi les exceptions du règne animal et on lui attribuera volontiers du fait un penchant à être fantaisiste, farfelu, à agir de façon quelque peu bizarre parce que motivée par des ressorts internes qui nous échappent. Ce schéma comportemental est également représentatif de l’uranien et des natifs marqués par le Verseau. Dans certaines cultures, phoque, dauphin, lamantin et loutre sont d’ailleurs interchangeables et ont tous donnés des versions différentes du mythe de la sirène ou du selkie : Le point commun de toutes ces histoires réside toutefois dans le fait que ces mammifères marins revêtent parfois l’apparence d’un homme ou d’une femme et contracte mariage dans la communauté humaine… mais invariablement aussi, ils se retrouvent vite étouffés, emprisonnés par ce mariage et n’aspirent qu’à retrouver leur liberté. Car la liberté est tout à la fois le principal mot clef de la loutre et du signe du Verseau. Chez les amérindiens, la loutre appelle à la joie et à la serviabilité du fait même de son tempérament excentrique mais dénué de toute agressivité.  Les chamans insistaient notamment sur son caractère amphibie : aussi à l’aise sur la mer que sur la terre, la loutre est le symbole d’un équilibre entre la liberté (libre comme l’air dit-on…) et les émotions plus profondes, plus maternelles qui sont contenues dans l’élément aquatique. Les chamans avaient également noté combien la loutre passait de temps à jouer avec ses petits et on retrouve bien cette tendance chez les mamans et papas du Verseau qui, en parallèle à leur rôle de parent, sont souvent « les meilleures ami(e)s et les meilleurs compagnons de jeu de leurs bambins ». Une loutre n’ayant pas de comportement agressif, n’étant en rien belliqueuse, elle s’avère aussi être un symbole puissant de la bonté, une sorte d’incarnation de la vie sous sa forme la plus dévouée, la plus altruiste. Notons enfin que la loutre correspond à l’idéal féminin des Indiens. Elle est mince, gracieuse, enjouée et pleine de coquetterie. Elle enseigne que la féminité est là pour répandre joie et ouverture d’esprit et non rivalité et dissension. Cette composante se retrouve souvent chez la femme uranienne ou Verseau qui voit l’amour comme une coopération, une complicité, une amitié même souvent et se méfie de la passion destructrice et brûlante… Le fait que la loutre n’est pas un animal territorial (Si une loutre empiète sur le territoire du voisin, c’est en principe l’indifférence qui prime) évoque son détachement aux biens matériels. Nous noterons enfin que, très sensible à la pollution, la présence de la loutre à un endroit quelconque est un signe positif pour l’écologie et la bonne santé du biotope : les natifs de la loutre comme du Verseau auront fréquemment la fibre écolo et défendront souvent de bonnes causes, notamment en ce qui concerne la protection de la nature et des animaux. II. Personnalité traditionnelle et conseil Amical, joueur, indépendant, bon, sociable, fantaisiste, farfelu, bizarre, détaché, inventif, peu matériel, désobéissant, imprévisible, rebelle, individualiste. Partenaires conseillés Corbeau, Faucon ou Cerf. Conseil du chaman Pris entre la mer et la terre, entre votre désir de vous amuser et les nécessités de la survie, entre votre liberté sacrée et la volonté de vous mêler aux autres, entre votre individualisme forcené et la volonté d’améliorer le monde… votre épanouissement reposera sur votre faculté à trouver un juste équilibrage entre vos tendances contradictoires. C’est souvent en restant indépendant mais en mettant votre énergie au service d’une cause collective que vous donnerez un vrai sens à votre vie.

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oie

L’Oie / Le Capricorne

L’Oie et le Capricorne Le symbole animal de l’oie est le dixième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond à la fin de l’automne et à notre signe astrologique occidental du Capricorne auquel il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. I. Vigilance, persévérance et pureté En Chine, l’oie est considérée comme un oiseau Yang et un principe lumineux de la nature. Selon Hayers, elle « suit le soleil dans sa course hivernale vers le Sud et affiche une connaissance du temps et des saisons ». On fera ici facilement le parallèle avec le Capricorne et sa planète Saturne, Dieu du temps appelé Chronos dans le panthéon grec. Nous avons affaire à un animal lié au temps mais aussi à la notion de  persévérance et d’efforts puisque la grande migration des oies est un symbole majeur d’une pugnacité (parfois jusqu’à l’épuisement total) pour atteindre un objectif. Cette constance, on la retrouve aussi dans l’idée du mariage car les oies volent par paires, se soutenant dans l’effort « pour le meilleur et pour le pire » pourrait-on dire. D’ailleurs, les chinois Tchéous lui accordaient une signification de contrat de mariage puisque l’oie faisait partie des cadeaux symboliques des fiançailles : en offrant une oie, on engageait sa parole et sa fidélité. L’Oie est un des familiers d’Aphrodite/vénus, la déesse de l’amour et on conseillait jadis aux couples grecs ayant des problèmes, d’élever des oies afin de prendre exemple sur elles. L’épisode de Némésis est également intéressant et nous donne une autre illustration de la pugnacité. Celle des ardeurs de Zeus qui, pourchassant la belle Némésis sous les différentes formes qu’elle adoptait pour lui échapper (castor, poisson, etc), finit par réussir à la posséder sous forme d’oie (ou de cygne puisque les deux animaux semblent symboliquement intimement liés). Outre la récompense des efforts de Zeus, le mythe de Némésis nous éclaire aussi sur la notion d’inéluctable, de destinée, autre valeur à rapprocher du Capricorne et de saturne. Notons de plus que Némésis devint plus tard l’allégorie de la vengeance, autre forme, sans doute plus critiquable mais tout aussi réelle, de la constance et de la persévérance (ici, de la haine, tenace, qui aboutit finalement au juste châtiment). Dans l’empire romain, les oies deviennent gardiennes (du capitole) et c’est grâce à leur vigilance de tous les instants que l’invasion gauloise est évitée. Dans de nombreuses autres cultures dont celles amérindiennes, l’oie est, de par sa blancheur immaculée, symbole de pureté, de sobriété. En dehors de ces considérations allégoriques, il est sans doute intéressant de faire un détour par l’ornithologie, ne serait-ce que pour tordre l’idée reçue de la stupidité de l’oie. L’oie est au contraire sans doute un des oiseaux les plus intelligents comme le prouvent les études des biologistes. En fait, l’animal doit surtout sa mauvaise réputation intellectuelle à son entêtement car l’oie, une fois une idée en tête peut s’acharner et on retrouve effectivement cette composante chez le natif qui poursuivra parfois son but aveuglément à ses propres dépens, juste parce qu’il en a décidé ainsi et se voit dans l’incapacité de modifier son avis, de prendre le problème sous un angle différent. II. Personnalité traditionnelle et conseil Prudent, déterminé, courageux, fidèle, entêté, exigeant, puriste, vigilant, loyal, sobre, constant, rancunier, sévère, ambitieux, résolu. Partenaires conseillés Castor, Ours brun et Corbeau. Conseil du Chaman Votre vie est faite de beaucoup d’engagements personnels, de sérieux et de persévérance mais à force de voler à tir d’ailes toujours plus loin, vous pouvez finir par oublier l’essentiel car vaincre est une chose satisfaisante mais cela n’a aucun sens si vous ne prenez pas le temps de jouir de ces victoires. Cultivez davantage de fantaisie et soyez moins exigeant envers vous et les autres.

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chouette

La Chouette / Le Sagittaire

La Chouette et le Sagittaire Le symbole animal de la chouette est le neuvième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond à la fin de l’automne et à notre signe astrologique occidental du Sagittaire auquel il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. I. Une vision à part, un rôle de juge La chouette a tout d’abord attiré l’attention des sages indiens par son mode de vie et de chasse tout particulier et ils ont bien sûr été troublés par le regard tout à fait particulier de ce rapace nocturne. De par ces yeux tout à fait spécifiques (immenses et lumineux), ces clignements de paupières caractéristiques et bien sûr sa faculté à voir dans les ténèbres ce que l’être humain est incapable de percevoir, la Chouette s’est vite imposée comme l’incarnation animale du pouvoir de clairvoyance. Clairvoyance de ce qui échappe à l’homme, clairvoyance au-delà des ténèbres, au-delà même du voile de la nuit, elle-même symbole par excellence de l’occulte et du caché, souvent de la mort. La chouette peut donc percer de grands mystères de façon naturelle, sans avoir recours à un quelconque truc : son pouvoir est celui de la pénétration de l’esprit, celui d’un regard différent porté sur le monde et permettant d’appréhender des réalités qui échappent sinon à l’entendement. Les chamans remarquèrent aussi que la Chouette se nourrit essentiellement d’insectes et de petits rongeurs, considérés par toutes les civilisations comme nuisibles dès lors qu’ils s’en prennent aux réserves vitales, aux provisions pour l’hiver. Elle a donc en plus endossé un rôle protecteur, devenant l’emblème de la chasse utile, c’est-à-dire permettant du même coup d’assurer ses besoins et de débarrasser le monde de ce qu’il a de mauvais. En ce sens, on lui accorda un don de discernement et de juge qu’on retrouve d’ailleurs dans les attributs traditionnels du Sagittaire. Chez les Grecs anciens, la chouette était assimilée à Athéna et la ville d’Athènes était sous son patronat : rappelons que la déesse Athéna représentait la pensée élevée, les arts, la musique, la sagesse, l’intelligence. Elle était aussi et surtout une excellente conseillère, sollicitée pour sa sagesse et on retrouve donc à nouveau ici l’idée d’un jugement sain permis par une vision naturellement différente de l’ordre du monde, une vision en fait divine et donc hautement spirituelle. Notons que notre Sagittaire occidental a également des prédispositions pour la politique, la religion, la spiritualité et la justice, que son esprit, très synthétique, est réputé pour pouvoir s’élever, prendre du recul et ainsi assumer un rôle de conseiller, de juge ou de guide. En raison de son hululement inquiétant, sorte de gémissement nocturne, la chouette fut aussi, dans de nombreuses cultures, un oiseau redouté puisque classé parmi les psychopompes : les psychopompes sont toutes les créatures qui annoncent la mort et participent au passage de l’âme entre le royaume terrestre et le royaume de l’au-delà. On retrouve toutefois dans cette idée celle d’élévation de l’esprit, de connaissance d’un « ailleurs », de perception intermédiaire entre le monde humain et le monde divin, entre le matériel et le spirituel. Le signe du Sagittaire est d’ailleurs moitié animal (plan terrestre) et moitié humain (étincelle divine). Beaucoup de cultures passèrent facilement du respect craintif pour cet animal à la phobie haineuse : Ainsi, en Europe, ce volatile était volontiers sacrifié dans les rituels de magie noire (enclouage) ou brûlé comme représentant du Malin par l’inquisition. On lui accordait dans tous les cas les pouvoirs de prédire l’avenir, de révéler les secrets ou encore d’hypnotiser ses victimes. Dans certaines tribus du Maroc, on préférait ne pas prononcer son nom afin d’éviter de provoquer le malheur car la chouette était pour eux la réincarnation de certains morts demandant vengeance. On retrouve ici l’idée de Justice divine. Le symbolisme de la chouette est donc ambigu, dépendant tout à la fois des époques et des civilisations. Le Japon synthétise cette contradiction en faisant de la chouette, selon son espèce, une créature tantôt positive (une messagère des dieux) tantôt négative (une incarnation démoniaque). Pourquoi tant de disparité ? Probablement au final parce que la chouette est capable du pire comme du meilleur, tout comme le signe du Sagittaire, un signe double. Si la chouette/sagittaire écoute la sagesse qui l’habite, elle sera capable de grandes choses, sera apte à conseiller et à guider le monde mais si elle succombe à ses instincts les plus vils, elle sera porteuse de mort et de misère puisqu’elle représentera alors une utilisation pervertie des forces divines. II. Personnalité traditionnelle et conseil Aventureux, sage, indépendant, lucide, bon conseiller, utile et clairvoyant ou…violent, vicieux, apprenti sorcier et porteur de calamités. Partenaires conseillés Faucon et Saumon. Conseil du Chaman Voir ce que les autres ne peuvent percevoir est une faculté précieuse mais tout dépend comment vous en ferez usage : serez-vous enfant terrible ou âme noble plein de compassion ? Ce sera là votre choix personnel car l’ombre et la lumière sont toutes deux présentes à force égale dans votre cœur.

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serpent

Le Serpent / Le Scorpion

Le Serpent et le Scorpion Le symbole animal du Serpent est le huitième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond au milieu de l’automne et à notre signe astrologique occidental du Scorpion auquel il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. I. Mutation et renouvellement Le serpent est le symbole même de la mutation et de la régénération : sans cesse différent, toujours le même, il a régulièrement besoin de changer de peau pour poursuivre sa vie et rien qu’en cela, il est en parfaite analogie avec la maison VIII (reliée elle-même au Scorpion) qui nous parle des grandes transformations personnelles et des grandes crises existentielles. Le Serpent, présent partout dans le monde sous des formes très différentes, peuplant la terre comme les plans d’eau, a toujours fasciné l’humanité. Car le serpent a en lui ce pouvoir, celui de subjuguer l’homme (ou la femme) grâce à son charisme inquiétant, son regard impénétrable et mystérieux, cette impression de ne pas tout à fait appartenir à notre monde. En Egypte antique, le serpent était intimement associé à la religion et aux grands mystères de la vie. Le serpent fut vénéré sous différents avatars divins. Dans le mythe de la création  héliopolitaine, le serpent (cobra) protège les dieux et les rois contre les puissances des ténèbres et du chaos : étant lui-même relié aux ténèbres, il est un intermédiaire privilégié. D’un autre côté, Apophis est l’ennemi serpentin du dieu solaire Râ et incarne la menace continue de désordre pour le monde organisé. Les deux idées se complètent donc pour faire du Serpent l’animal totémique « entre les mondes » et, de fait, celui étant le plus apte à maintenir l’équilibre entre destruction et construction, entre vie et mort (cette analogie rejoignant à nouveau la maison VIII). D’ailleurs la figure de l’Ouroboros (le serpent avalant sa propre queue)  est l’emblème du monde, de la perpétuelle rénovation de la nature qui meurt, renaît en un système clos autant que parfait où la pourriture et la mort permettent les nouvelles germes et la vie… Un passage du Livre des Morts enseigne : « L’âme pénétrera dans le corps du serpent par la queue, qui est dirigée du côté des ténèbres et sortira par sa gueule, qui est toujours du côté de la lumière ». C’est ici une allusion à peine voilée à la réincarnation et au cycle de la vie et de la mort, de la nuit et du jour. En inde comme dans les croyances celtes, le serpent est un animal chthonien, souterrain et il est protecteur des trésors, des richesses de la terre. Ce rôle matérialiste, notons le, est aussi échu au Scorpion de notre astrologie, auquel sourit souvent la richesse à condition qu’il sache la redistribuer. Cela souligne aussi le rôle fécondateur qui échoit aux deux animaux totémiques car la terre et les animaux qui la fouissent, la creusent, la travaille est universellement le symbole de la matrice dans laquelle la vie (encore brute) évolue. La figure du serpent, de tout temps et dans toutes les cultures jusqu’à l’interprétation des rêves modernes, est d’ailleurs extrêmement phallique. Le serpent représente le pénis et donc l’énergie sexuelle à travers la sexualité elle-même mais aussi le pouvoir sexuel qui peut se traduire par un fort magnétisme (ascendance et subjugation) ou une puissance créatrice hors norme, à condition qu’elle soit détournée de son rôle purement charnel. Le serpent monte alors « dans la tête » et la procréation se fait au niveau spirituel (ainsi les nagasindiens ou hommes à tête de cobra, sont d’excellents poètes et d’excellents mathématiciens). En Amérique du Nord, c’est sans doute la tribu des Shoshone (ou Snake) qui voua le culte le plus important au serpent bien que cet animal fut respecté par l’ensemble des amérindiens en tant que détenteur de grands secrets et initiateurs à la magie (l’ésotérisme est aussi l’apanage Scorpion et la maison VIII concerne tout ce qui est caché, dissimulé, occulte). Voici le mythe fondateur des shoshones : Il y a très longtemps existait un serpent très différent des autres serpents puisqu’il était muni de grandes pattes. Aussi les autres serpents le chassèrent de leur village. Il erra plusieurs mois et finit par échouer sur le bord d’une rivière pour y mourir. Esekotoye aperçut le pauvre serpent. Il en eut pitié et l’invita chez lui. Il lui donna à manger et soigna ses pauvres pieds meurtris. Puis il expliqua au serpent qu’il y avait ailleurs des créatures avec des grandes pattes comme lui. Le jours suivant, le serpent quitta son ami et rencontra sur la route Kaiskap, le porc-épic. Celui-ci avait froid et lui demanda de l’aide. Le serpent ne possédait pas grand-chose mais il partagea malgré tout le peu qu’il avait avec le pauvre porc-épic. Le serpent continua sa route et rencontra cette fois un chef indien et, bien que ne possédant que ses mocassins comme seule richesse, il lui en fit cadeau en guide de paix. Il fut alors invité par le chef à séjourner parmi les siens. Dès lors, il fut bien traité et eut une vie heureuse. Toute cette partie est une allégorie conseillant à ceux marqués par le Serpent d’être toujours généreux même si on ne l’est pas avec eux : c’est ainsi que la vie leur sourira. Mais la légende ne s’arrête pas là car le chef indien avait une fille dont le serpent tomba follement amoureux. Il savait toutefois que c’était sans espoir et commença à dépérir. Mo’kiya, le sorcier de la tribu décida d’intercéder pour le serpent et alla trouver Nato’Se le soleil. Transformer le serpent en homme n’était vraiment pas quelque chose de difficile à faire et le dieu solaire en expliqua le rituel au sorcier, ému par l’histoire du serpent. De retour, le sorcier murmura des prières et le serpent se transforma bel et bien

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corbeau

Le Corbeau / La Balance

Le Corbeau et la Balance Le symbole animal du Corbeau est le septième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond au début de l’automne et à notre signe astrologique occidental de la Balance à laquelle il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. I. Communication et naissance de l’esprit Le corbeau est un animal bavard, pour ne pas dire criard, chez qui on n’a recensé pas moins de 30 vocalises (et un don d’imitateur) lui permettant une réelle communication au sein du groupe. Ce groupe, dispersé dans la journée est surtout observable au crépuscule lors de sorte de « réunion », de « débriefing » où on peut assister à un curieux spectacle : la troupe réunie au complet « discute » (langage articulé et gestuel) et chaque individu semble raconter ses péripéties, faire un compte rendu de sa journée. Le corbeau, comme la balance, est donc avant tout un communicant. Espèce très intelligente, capable de trouver rapidement des solutions à de nouveaux problèmes, le corbeau n’est pas un chasseur et se contente en général de se nourrir de ce qu’il trouve (c’est un omnivore pouvant jouer les charognards) sans chercher la bagarre avec ses rivaux de la chaîne alimentaire (caractère pacifique, accommodant et rationnel). Les corbeaux sont monogames et forment un couple solide pour la vie après une complexe parade nuptiale (importance du couple). Ces informations ornithologiques données, on comprendra mieux le symbolisme de l’oiseau à travers les cultures tout en notant en préambule que sa mauvaise réputation en Europe est fort récente et correspond une fois de plus à l’influence chrétienne sur tous les symboles animaux considérés comme païens. Dans les tribus amérindiennes, le corbeau est un être primordial dont la mission est d’organiser et civiliser le monde. En orient, il représente la gratitude et la générosité car il est un des seuls volatiles dont les enfants peuvent nourrir les parents vieillissant puisque la cellule familiale reste groupée et solidaire. En chine, le corbeau à trois pattes est une représentation impériale de la course du soleil et du pouvoir divin redistribué sur terre : le rôle du corbeau est celui d’un intermédiaire qui sait transmettre la connaissance et utilise avec justice et impartialité les forces célestes. Son symbolisme dans la Grèce antique est d’ailleurs fort proche : Messager d’Apollon capable de livrer des prophéties à l’homme (comme en situant l’emplacement de l’Omphalos de Delphes). Toutefois, les légendes mythologiques insistent aussi sur ses travers : il doit sa couleur noire à une malédiction d’Apollon, lassé par ses bavardages et son indiscrétion, qui l’a transformé en constellation pour le punir de s’être attardé dans une mission urgente (on met ici en exergue son côté tête en l’air). On retrouve dans la mythologie celte l’aspect prophétique du Corbeau à travers les figures de Hugin et Munin, deux volatiles au service d’Odin dont le premier est Esprit (et capable de prédire l’avenir) tandis que le second est Mémoire (et capable de voir le passé). C’est ici la fonction cérébrale du Corbeau qu’il faut relever : c’est en alliant raison et expérience, esprit et mémoire, que l’homme peut évoluer et devenir divin. Comme tous les oiseaux mais plus encore, le corbeau est aussi le symbole de la liberté, de la légèreté. Il est intéressant de mettre les duos opposés Bélier/Balance et Faucon/Corbeau en parallèle : le faucon solitaire, intrépide chasseur hésite encore entre destruction et initiation tandis qu’à l’opposé le corbeau semble avoir découvert les vertus du pacifisme, de l’harmonie de groupe et d’une révélation mentalisée. II. Personnalité traditionnelle et conseil Sociable mais querelleur, grégaire et coopératif, solidaire, indécis, tête en l’air, raffiné, crédule, charmeur, dépendant, bavard, adaptable, crâne, indiscret, civilisé. Partenaires conseillés La Loutre et le Cerf. Conseil du Chaman Bavarder, parader, impressionner et faire des conciliabules est une bonne chose mais qu’arrivera-t-il si le sort vous isole ? Cultivez votre indépendance, vous ne vous en porterez que mieux en période de disette !

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ours

L’Ours / La Vierge

L’Ours et la Vierge Le symbole animal de l’Ours est le sixième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond à la fin de l’été et à notre signe astrologique occidental de la Vierge à laquelle il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. I. Le contrôle des instincts Représentant par excellence des symboles très contradictoires, l’ours est tantôt vu comme une bête féroce, tantôt comme le doux compagnon des enfants. Alors, ours sauvage ou ours aimant ? Les amérindiens le voyaient comme un être de pondération, de juste milieu précisément car l’ourse a une faculté rare qui n’avait pas échappé aux observations chamaniques : Si la saison était mauvaise, si les conditions extérieures n’étaient pas réunies (abondance, possibilité de faire des réserves), Maman ourse, très raisonnablement, diffère la gestation de ses petits et attend des jours meilleurs. Car l’ours est avant tout un pragmatique sachant faire preuve de patience s’il le faut, sachant aussi profiter au mieux des richesses à sa disposition, sans les gâcher ni les sous-estimer. Dans beaucoup de peuples chamaniques, l’Ours joue un rôle dans les cérémonies d’initiation. Chez les Indiens Pomo par exemple (Californie), c’est lui qui « tue » les candidats à l’initiation afin de les faire s’éveiller à un nouveau stade de conscience. L’ours doit donc aussi être considéré comme celui qui initie. Les gaulois l’associèrent non sans raison à Artio, déesse de la prospérité terrienne car non seulement l’ours possède une physiologie lui permettant de faire des réserves (caractère prudent et prévoyant) mais l’ours ne daigne mettre le nez dehors qu’au retour des beaux jours, quand la nature est riche et florissante (La vierge en analogie représente quant à elle le temps des moissons), le reste du temps, il hiberne…(économie de ses forces et ressources). Les celtes comme les chinois voient en lui un guerrier farouche doué d’une redoutable intelligence stratégique : volonté, maîtrise nerveuse et esprit méthodique. C’est un animal violent, symbole de la force primitive et de la sauvagerie. Mais il peut être apprivoisé, et, en cela, il symbolise les forces élémentaires capables d’évoluer progressivement. Notons que le mot Ours en celte, Artos,  se retrouve dans le nom d’Arthur (Artoris), le souverain de  légende représentant si bien « la maîtrise et la juste utilisation de la force ». Dans la mythologie grecque il accompagne Artémis et représente le passage d’un état à un autre puisque Artemis se présente sous cette forme quand elle assiste aux rites initiatiques. L’ours est donc surtout le symbole de la transition entre la pulsion animale et la maîtrise humaine. Une légende venue d’Egypte se répandit à travers toute l’Europe : l’ourson est une créature naissant informe et inachevée et c’est les coups de langue de sa mère qui finissent de le façonner, qui lui donnent forme. Métaphore de la volonté et de l’amour transformant l’informe et la matière brute en un être à part entière. L’expression « Être un ours mal léché » (désignant une personne rude et brutale) n’a pas d’autre origine. D’ailleurs, les alchimistes, en rapport avec cette croyance, firent de l’Ours le symbole de l’œuvre au noir, premier stade où tout est encore chaos appelé pourtant à se sublimer. Toujours en droite lignée de ce qui précède, Jung attribue aux rêves d’Ours une valeur d’inconscient qui doit être travaillé : on doit dépasser la primarité bourrue du stade de l’ours. On notera également la fascination de l’ours sur l’homme du fait qu’il est un animal capable de se tenir debout. D’ailleurs, avant le XIIème siècle (et sous l’influence chrétienne), l’ours est considéré un peu partout (Celtes, germains, slaves) comme le roi des animaux (Il y a peu de lions en Europe…) et le lointain ancêtre de l’homme avec qui il partage la verticalité, l’usage de ses « mains », le goût immodéré pour le miel. Pline raconte que certaines femmes s’accouplent à des ours et au-delà du mythe, il faut bien y voir la profonde hominisation de l’animal. C’est d’ailleurs parce que l’Eglise redoute cette assimilation du plantigrade à un stade sauvage de l’homme (qu’elle nie) qu’elle fera tout pour détrôner ce dernier au profit du lion. Bref, l’ours est le symbole par excellence de la maîtrise des instincts et de la bestialité. Il est donc celui qui prépare la paix en corrigeant en premier lieu ses propres excès, ce qui est aussi le cas de la Vierge. II. Personnalité traditionnelle et conseil Discret, pragmatique, intelligent, méticuleux, patient, sachant ménager ses forces, bon parent, modeste malgré sa force, solitaire, nerveux, irascible, reclus, routinier, taciturne, territorial. Partenaires conseillés Oie et Castor. Conseil du Chaman Votre besoin de stabilité et de repères pourrait bien entraîner votre perte : sachez partir à l’aventure et libérez vos émotions. La création d’une famille pourra vous y aider car vous avez toutes les qualités requises. C’est en mettant vos qualités au service d’autrui que vous vous libérerez de votre peur et cesserez d’être un solitaire.

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saumon

Le Saumon / Le Lion

Le Saumon et le Lion Le symbole animal du Saumon est le cinquième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond au milieu de l’été et à notre signe astrologique occidental du Lion auquel il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. I. Fertilité et spiritualité naissante Ah, quel père héroïque que voici, acceptant de se sacrifier corps et âmes (au sens propre et figuré) pour que sa progéniture, son œuvre voit le jour ! Le saumon est courageux, admirable et il accepte volontiers de sacrifier sa vie pour celles de ses enfants. Mais au fond, sa motivation ne serait-elle issue de la peur de mourir sans avoir perpétué son patrimoine, sans avoir laissé de trace. On aboutit ainsi à un bien joli paradoxe consistant à aller au bout de ses forces, au bout de soi-même pour, « jusqu’à la mort » pour se sentir…vivre ! Et puis, quelle est cette drôle d’idée, cette étrange obstination à retourner contre vent et marée sur le lieu de sa propre enfance ? Ne doit-on pas ici voir un attachement excessif, morbide, à ses ascendants entraînant le danger de la fixité, de l’entêtement ? Le Saumon, c’est aussi le symbole fort de la créativité souveraine, de l’abondance gestative. D’ailleurs, cette idée d’abondance, on la retrouve chez les peuples nordiques chez qui le saumon était le fondement de l’alimentation carnée. L’idée d’enfantement, de fertilité est plus directement abordée dans l’histoire de Tuan Mac Cairill qui, transformé en Saumon et mangé par une reine, donnera un héritier au trône. En Irlande, le Saumon est significateur d’illumination et peuple les fontaines de sagesse dont l’eau rend clairvoyant et même omniscient car le saumon, pour peu qu’il sache se détourner de ses aveuglements (et se tenir tranquille dans un « bassin d’eau ») est directement relié aux Dieux, à la Conscience universelle. Il est pour cela, notamment dans le mythe d’Eithne, une nourriture spirituelle de choix, une source d’illumination. C’est la fonction de Guide spirituel qui échoit au Saumon. On la retrouve d’ailleurs, toujours en Irlande, dans la légende de Curoi Mac Daere, le dieu des enfers qui cache son âme dans l’estomac d’un Saumon. Le saumon celte appartient aux deux mondes : Le saumon sacré remontant à la source de toute chose, aux initia, est le symbole du niveau d’initiation le plus élevé. Les tribus de la côte nord-ouest de l’Amérique du nord se croyaient apparentées au saumon sur le plan spirituel : Les saumons étaient les âmes non incarnées. Aussi, quand ils mangeaient du Saumon, ils communiaient avec « le plan de l’âme », ce qui nous donne encore cette idée d’initiation, de capacité à jongler entre les mondes du spirituel et du terrestre. II. Personnalité traditionnelle et conseil Fier, énergique, confiant, enthousiaste, passionné, généreux de sa personne, héroïque, insatiable, entêté, extrémiste, exigeant. Partenaires conseillés Hibou et Faucon. Conseil du Chaman En acquérant plus de souplesse et en étant moins exigeant de votre personne et de celle des autres, moins absolu, vous parviendrez sans doute à remonter et à redescendre la rivière sans y perdre toutes vos forces.

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