Recette de la semaine :
Le mouron blanc a depuis peu ouvert ses calices en étoiles. Prenez votre panier et partez le cueillir. Ramassez la juste quantité, il est meilleur frais mais peut se conserver 48 heures dans le bas du réfrigérateur. Doux, sans amertume, savoureux, nutritif, il renferme du calcium, de la silice, du magnésium et de la vitamine C. Il se consomme cru, en salade, même fleuri, mais aussi cuit comme les épinards, incorporé dans un potage, une omelette ou une farce. Mariez-le avec le pissenlit, le lierre terrestre, le lamier blanc, le céleri ou préparez la salade aux 7 herbes (mouron, oenanthe, bourse à pasteur, gnaphale, lampsane commune, navet, radis daikon) comme au Japon lors de la fête du Nanakusa no sekku.
Anecdote :
Cité par Dioscoride, médecin et botaniste grec du I° siècle, dans son manuel de pharmacologie de materia medica, le mouron (de son latin alsine) tombe dans l’oubli jusqu’aux XIX° siècle. Les marchands ambulants le vendent dans la rue, à la criée.
Le mouron est, dit-on, l’herbe des amoureux. Mettez-vous sous sa protection : portez à même la peau un sachet rempli de ses graines puis allez faire un tour en forêt. Observez le tapis moussu formé par le feuillage entrelacé de la morgeline. On raconte que les fées s’en servent pour tisser de somptueux tissus. Prélevez-en quelques brins, ils vous porteront bonheur.
La plante :
Le mouron blanc (Stellaria media)
Plante herbacée de la famille des caryophyllaceae, le mouron, surnommé aussi morgeline, bec de moineau et herbe à oiseau tant ses graines sont appréciées des volailles et oisillons, se rencontre partout, des prairies aux lisières de forêts. Fleuri d’un bout à l’autre de l’année, il est comestible et utile en phytothérapie pour traiter l’obésité, les troubles des sphères pulmonaires et vésicorenale, le rhumatisme articulaire et les problèmes oculaires.